Marie Stuart – Stefan Zweig

4e de couverture : 

Reine d’Ecosse à l’âge de six jours, en 1542, puis reine de France à dix-sept ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est veuve en 1560. Elle rentre alors en Ecosse et épouse lord Darnley avant de devenir la maîtresse du comte Bothwell. Lorsque ce dernier assassine Darnley, Marie doit se réfugier auprès de sa rivale, Elisabeth Ire, reine d’Angleterre. Celle-ci la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort. Son courage devant le supplice impressionnera les témoins, au point de métamorphoser celle que l’on disait une criminelle en une martyre de la foi catholique…

Sur cette figure fascinante et controversée de l’histoire britannique, Stefan Zweig, le biographe de Marie-Antoinette, a mené une enquête rigoureuse. Ce récit passionné et critique nous la restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesse et sa grandeur.

marie stuart

Mon avis :

J’ai découvert Stefan Zweig il y a quelques mois avec Vingt-quatre heures de la vie d’une femme. Séduite par sa plume, j’avais hâte de le retrouver. Aussi quand mon chemin a croisé celui de cette biographie, je n’ai pas hésité avant de l’acheter. De plus, j’avais très envie de découvrir plus en détail la vie de Marie Stuart, cette reine d’Ecosse au destin dramatique (dont j’ai vu le masque mortuaire si vous voulez tout savoir).

Avant ma lecture, je ne savais que peu de choses de Marie Stuart, sinon qu’elle avait été reine de d’Ecosse, reine de France durant quelques mois et qu’elle avait été décapité sur l’ordre de la reine d’Angleterre Elisabeth Ire, soit je me rends compte après coup, bien peu de choses. Cette biographie couvre toute la vie de Marie Stuart de 1542 à 1587, mais l’auteur s’attarde surtout sur les 1561 à 1567 qui sont pour lui les plus déterminantes et les plus tragiques de la vie de cette reine. D’ailleurs, il présente lui-même son oeuvre comme une tragédie grecque.

Stefan Zweig dresse un portrait plutôt saisissant de Marie Stuart et tente, à travers ses actes, de nous faire découvrir sa personnalité. On retrouve donc tous les grands événements de la vie de cette femme et l’auteur nous démontre que tous ses actes sont conformes à son caractère. A travers cette biographie, on découvre une femme intelligente, cultivée, orgueilleuse et irréfléchie dès qu’elle est sous le joug de la passion.

Zweig nous dresse également les portraits des familiers de la reine : Murray, lord Darnley, le comte Bothwell et la reine Elisabeth Ire. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les détails de la relation entre Elisabeth Ire et Marie Stuart, ces deux voisines qui échangeaient des lettres pleines d’hypocrisie et qui ne se sont finalement jamais rencontrées.

Enfin, j’ai adoré retrouvé la plume de Stefan Zweig. C’est un essai historique mais ce livre est très agréable à lire :  le style de l’auteur est fluide et a su me captiver.

En bref, Marie Stuart est une biographie très intéressante, à la fois car la vie de cette femme fut mouvementée mais aussi car Stefan Zweig a su la retranscrire avec brio. Un livre idéal pour approfondir ses connaissances sur Marie Stuart.

Ma note : ♥♥♥♥

Marie Stuart

Masque mortuaire de Marie Stuart

Marie Stuart
titre VO : Maria Stuart (1933)
Editions Le livre de poche
411 pages

logo-jacques1Challenge « Jacques a dit » chez Metaphore

 

Fiora et l’amour (La Florentine, Intégrale #2) – Juliette Benzoni

4e de couverture :

Tome 3, Fiora et le Pape :

Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux le « Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d une odieuse machination ourdie par Sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis…

Tome 4, Fiora et le roi de France :

Un fabuleux concours de circonstances a jeté Fiora dans les bras de Lorenzo de Médicis. Mais un messager du roi de France apporte à Fiora une nouvelle surprenante : son époux Philippe de Selongey n’a pas été exécuté. Bouleversée, Fiora regagne la France et se met à la recherche de l’homme qu’elle a toujours aimé. Commence alors une longue quête qui l’ entraînera en Avignon, à Bruges, à Nancy… Sa route sera semée d embûches. Fiora réussira-t-elle une fois encore à triompher de l’adversité et à déjouer les manigances du destin ?

fiora et l'amour

Mon avis :

Après avoir passé un très bon moment de lecture avec Fiora et la vengeance, la première intégrale  de ses aventures, j’avais hâte de retrouver Fiora Beltrami dans les deux dernières tomes de sa saga – Fiora et le Pape & Fiora et le Roi de France – réunit dans Fiora et l’amour dans l’édition de Pocket.

Fiora, qui vit désormais dans un château au bord de la Loire qui lui a été offert par Louis XI, attend un enfant de son mari, Philippe de Selongey. Elle ne cesse de ressasser la conversation qui les a séparé. A la veille de son accouchement, elle apprend une terrible nouvelle : son mari a été condamné à mort et exécuté à Dijon pour rébellion contre le roi de France. Mias Fiora n’a pas le temps de faire son deuil car quelques temps après ses couches, elle est kidnappée et mener à Rome chez le pape. Elle n’aura de cesse d’essayer de s’échapper pour rejoindre Florence et les Médicis. Là-bas, elle apprend que son mari n’a pas été tué et s’est enfuit. Elle revient en France pour le chercher et se retrouvera une fois encore au coeur de complots.

J’ai malheureusement, un peu moins apprécié ma lecture de cette deuxième intégrale. J’ai trouvé l’intrigue un peu lente à démarrer. Jusqu’à l’enlèvement de Fiora, il ne se passe pas grand chose sinon l’évocation des regrets de cette dernière quant à sa séparation d’avec Philippe. Une fois Fiora à Rome, l’histoire est beaucoup plus rythmée bien qu’assez répétitive puisque notre héroïne ne fait que s’enfuir d’une prison pour en tomber dans une autre. Il y a toutefois pas mal de suspens et on assiste à une course contre le temps pour sauver Giuliano et Lorenzo de Médicis de l’ambition du pape. La seconde partie de l’intégrale m’a beaucoup plus plu : les événements et les rebondissements sont nombreux mais j’ai trouvé la fin un peu trop mièvre à mon goût.

Comme dans la première intégrale, j’ai adoré côtoyer des personnages historiques réels. On retrouve donc le roi Louis XI, les frères Médicis et on découvre de nouvelle personnalités : le pape Sixte IV, Catarina Sforza, Rodrigo Borgia (futur pape Alexandre VI), Jeanne de France, Marie de Bourgogne plus brièvement. On découvre plusieurs événements de l’Histoire de l’époque, la lutte entre les familles Colonna et Orsini à Rome, l’animosité entre le pape et les Médicis qui aboutira à un drame puis à une guerre entre les deux camps, le rattachement du duché de Bourgogne à la couronne de France suite à la mort de Charles le Téméraire. Toute la partie historique est très bien documentée et s’insère parfaitement dans le récit. Du coup, on apprend pleins de choses au cours de la lecture.

J’ai aimé également retrouvé tous la galerie des personnages qui m’avait beaucoup plu dans la première intégrale. Fiora est une héroïne : courageuse, forte, intelligente. Léonarde, sa gouvernante veille toujours sur elle, à la fois confidente et mère. Je me suis aussi réconciliée avec Démétrios qui m’avait pourtant déçue dans le tome précédent. On retrouve également Douglas Mortimer et le jeune Florent, toujours prêts à veiller sur Fiora. Comme je l’espérais, cet opus voit également le retour de Khatoun, personnage qui m’a beaucoup déçu (il en fallait bien un!). Et enfin, Hiéronyma, la cousine de Fiora qui a juré sa perte et qui se montre plus machiavélique que jamais.

Cette intégrale s’intitule Fiora et l’amour et à mon grand regret, je n’ai pas été touché par les histoires de coeur de l’héroïne. Sans trop vous en révéler, sa relation avec son mari, Philippe de Selongey, ne m’a pas touché du tout. Et le pauvre homme m’a plusieurs fois fait l’impression d’être le dindon de la farce car Fiora aura des relations adultères (une première fois dans le 1er opus, et une seconde dans ce tome-ci). J’ai donc eu un peu de mal à accepter le « tout est bien qui finit bien » comme allant de soi.

En bref, Fiora et l’amour m’a un peu moins plu que la première intégrale malgré un aspect historique toujours aussi bien documenté et exploité et malgré toute une galerie de personnages attachants. Cette saga, malgré une note moins bonne pour cette deuxième intégrale reste une très bonne découverte et je pense qu’elle ravira tous les amateurs de roman historique.

Ma note : ♥♥♥♥♥

La Florentine, Intégrale 2 : Fiora et l’amour (1990)
Juliette BENZONI
Editions Pocket
824 pages