La louve blanche – Theresa Révay

4e de couverture : 

De Paris à Berlin, des années 1920 aux années sombres de la guerre, une histoire de désir et d’amour entre une femme libre qui triomphe de l’exil, et un artiste de ferveur et de talent.

Chassée de St Pétersbourg par la révolution bolchévique, une jeune Russe blanche, Xénia Ossoline, se réfugie à Paris pour protéger les siens. Elle y découvre le monde de la haute couture en pleine effervescence des années folles. Sa rencontre avec le séduisant photographe allemand Max von Passau bouleverse son existence. Au coeur d’une Europe en proie à la montée des totalitarismes, ils vivent une passion orageuse. La prise de pouvoir d’Hitler incite les Allemands intègre à entrer en résistance au péril de leur vie. Artiste renommé, Max apporte un soutien sans faille à l’une de ses anciennes amours, une jeune juive propriétaire d’un grand magasin berlinois. Mais derrière les masques policés et les mondanités nazies des années 1930, la guerre se profile…

Alors que l’Histoire s’accélère, Xénia et Max sont confrontés à des choix dramatiques, leur quête de lumière triomphera-t-elle des ténèbres de cette époque sans merci ?

La louve blanche

Mon avis :

Après Tous les rêves du monde, j’ai passé un excellent moment avec La louve blanche de Theresa Révay. Une fois encore, j’ai complètement été embarqué dans le récit et c’est à regret que j’ai refermé le livre.

L’intrigue se déroule entre 1917 et 1945. L’auteure, à travers les destins de ses personnages évoque de nombreux faits marquants de cette période qui m’ont énormément intéressés : les Russes blancs et leurs destins d’exilés, les frivolités des années 1920, la montée du nazisme et les exactions de plus en plus nombreuses à l’encontre des juifs et des divers opposants à Hitler, enfin le choix de certains Allemands de résister à cette dictature. J’ai aimé aussi découvrir le monde de la mode, de la haute-couture et de la photographie durant cette période.

J’apprécie de trouver dans mes lectures des éléments historiques et culturels pour compléter mes connaissances. De ce point de vue, ce roman m’a complètement satisfaite car on sent bien que l’auteure s’est beaucoup documentée avant de nous livrer ce roman.

Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé les personnages qui m’ont semblé vrais, forts et faibles à la fois. Dans ce roman, c’est surtout les personnages féminins qui m’ont marqué. Xénia Ossoline est une femme forte qui depuis ses quinze ans veille sur les siens, mais derrière sa carapace se cachent aussi des faiblesses qui ne la rendent que plus humaine. J’aime beaucoup ce genre de personnages féminins qui plutôt que de subir, se bat pour prendre en main son destin. Sara Lindner m’a également beaucoup plu car elle non plus ne se laisse pas faire. On ne peut qu’être touché par tout ce que subit cette femme d’affaire et créatrice juive dans une Allemagne antisémite.

La plume de Theresa Révay m’a une fois de plus séduite. J’aime sa manière de décrire les sentiments qui habitent les personnages ou l’ambiance d’une ville.

En bref, j’ai passé un excellent moment avec ce roman qui m’a fait voyager dans la première partie du XXe siècle. Je me souviendrai longtemps des personnages féminins tant ils m’ont marqué.

Ma note : ♥♥♥♥

La louve blanche (2008)
Theresa REVAY
Editions Belfond
488 pages

33 réflexions sur “La louve blanche – Theresa Révay

  1. Je vais le lire bien sûr, je suis certaine que comme toi je vais apprendre beaucoup de choses sur cette période mais j’ai encore plusieurs romans dans ma PAL qui ont pour toile de fond la 2e guerre mondiale. Je ne sais pas encore quand je le lirais du coup !

  2. Ce livre t’a vraiment inspiré. Très belle chronique! Xénia a l’air d’avoir vécu une jeunesse forte en rebondissement. Tu me donnes très envie mais ce roman va devoir attendre un peu. Le personnage de Sara Lindner m’intrigue beaucoup aussi. Et puis cette période historique est si riche et intéressante. Merci de me donner l’eau à la bouche! ^^

  3. Tu me donnes très envie avec ce billet, Céline!
    J’avais beaucoup aimé Dernier été à Mayfair. Je note donc ce titre et j’essaierai de le trouver dans ma bibliothèque!

  4. je ne connaissais pas du tout ce livre mais c’est vrai que j’aime bien en lire de ce type de tem en temps c’est toujours très intéressant. merci pour la découverte!

  5. Merci mille fois, chère Céline ! Je suis tellement heureuse que vous ayez aussi apprécié « La louve blanche ». Max et Xénia sont des personnages qui m’ont infiniment touchée. Et j’ai toujours eu une émotion très particulière pour Sara Lindner, moi aussi.
    L’arrière-plan est historiquement véridique. Un an de documentation, de lectures, d’interviews… Mes héros sont inventés, mais leurs destins reflètent la vraie vie des personnes confrontées à ces événements.
    Merci encore pour vos encouragements qui me sont très précieux, alors que je dois terminer le prochain manuscrit dans quelques mois.
    Bien amicalement, Theresa

    • Chère Theresa,
      merci à vous d’être passé une fois encore sur mon blog. Je trouve ça particulièrement intéressant d’avoir un retour de l’auteure.
      On sent bien au fil de la lecture que vous vous êtes abondamment documentée sur les faits historiques avant d’écrire.Moi qui est fait des études d’Histoire, je trouve cette partie de votre travail très intéressante. Etes-vous allée à Berlin également avant d’écrire ce roman ?
      En tout cas, j’espère avoir l’occasion de lire votre prochain manuscrit !
      Bien à vous, Céline

      • Chère Céline,
        Je suis allée la première fois à Berlin parce que j’avais envie d’écrire ce roman.
        Les personnages de Max et Xénia avaient surgi dans mon esprit, de façon presque miraculeuse : elle était mannequin russe à Paris dans les années 1920 et lui photographe de mode à Berlin. Je ne savais rien d’autre. L’inspiration est comme cela. Un mystère ! Je n’avais jamais été à Berlin, je ne connaissais rien aux origines de la photo de mode, mais j’avais une idée du destin des Russes blancs, car j’adorais Henri Troyat et tout ce qui concernait la Russie. Je suis alors partie en quête des personnages à travers mes voyages, mes lectures, et mes interviews de descendants de Russes blancs ou de résistants allemands.
        Désormais, j’essaye de retourner une fois par an à Berlin, qui est une ville que j’aime infiniment.
        Très amicalement,
        Theresa

    • Pardon, Céline, je me permets d’utiliser votre blog pour répondre à l’une de vos lectrices !

      @topobiblioteca : je mets deux ans pour écrire un roman. Un an de documentation et un an d’écriture. J’essaye de tout faire pour que l’arrière-plan historique soit véridique, avant de laisser évoluer librement mes personnages. La gageure ? Ne pas assommer mes lecteurs par trop de détails historiques et renoncer à plein de trouvailles que j’aurais adoré intégrer dans le livre. C’est le piège dans lequel je tombe parfois et que j’essaye de corriger en rédigeant mon prochain roman en ce moment 😉

      • Je vous suis vraiment reconnaissante de m’avoir répondu. C’est très interessant de savoir cela, comme vous le dites, vous devez renoncez à certaines choses, mais les bases sont là, et ainsi vous ne vous culpabilisez pas en vous demandant si telles ou telles choses sont vraies. C’est peut être plus simple afin de construire vos personnages en connaissant l’Histoire. Et vous êtes consciente de vos petits défauts, c’est importants pour avancer. Merci encore beaucoup, c’est très enrichissant =)

        • @topobiblioteca : le roman historique exige cet équilibre entre la véracité et la fiction. On est parfois didactique et on devient ennuyeux. Dans mon roman « Dernier été à Mayfair », j’ai tenté de traiter trop de sujets, à travers trop de personnages, et certains de mes lecteurs se sont un peu perdus. J’essaye de corriger cela pour le prochain. Il ne faut jamais perdre le fil des héros, et donc renoncer à certaines choses. Si le coeur vous en dit, vous pouvez me retrouver sur ma page FB : Theresa.Revay.Officielle. 😉
          Et merci à Céline d’héberger cette petite conversation !!!

  6. Voilà qui donne envie de le lire! Ce qui n’est pas très malin (pour moi) car je croule sous les livres en attente de lecture! (même avec un rythme d’une vingtaine de livres par mois, je n’arrive pas à m’en sortir)… Ah, quelle terrible passion que la lecture! (un vice pas toujours impuni)

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