4e de couverture :
« Un nouveau genre de détective est né sous la plume de l’Anglaise Anne Perry : Charlotte, l’épouse sagace de l’inspecteur Pitt. Ici, c’est l’Angleterre victorienne – où les rapports de classes régissent tous les dialogues – qui se révèle à nos yeux. Imperceptiblement, les murs des salons cossus et intouchables de l’extérieur s’effritent, le cristal s’ébrèche, les bouches se délient pour laisser poindre une moralité mise en pièce et faire place au crime. Voilà une saga de moeurs où le voyeurisme dévoile la calomnie, où le mystère rend enfin le réel visible. »
Mon avis :
Malgré ma déception lors de la lecture de Rutland Place le mois dernier, j’avais hâte de retrouver Charlotte et Thomas Pitt dans leur nouvelle enquête. Heureusement, ce cru a été meilleur que le précédent !
Dès les premières pages, nous retrouvons Thomas Pitt dans les égouts du quartier peu reluisant de Bluegate Fields où un cadavre a été signalé : il s’agit d’un jeune homme complètement nu. Très vite, l’inspecteur Pitt découvre l’identité du garçon. Arthur Waybourne, issu d’un quartier aisé, a été noyé dans l’eau d’un bain après avoir été violé. Il était atteint par ailleurs de la syphilis. L’enquête de Thomas Pitt est rapide : Mr Jerome, le précepteur d’Arthur, est bientôt suspecté, quelques témoignages contre lui plus tard, il est arrêté, jugé coupable et condamné à la pendaison. Pourtant, Pitt n’est pas certain de la culpabilité de cet homme. Aussi, malgré les ordres contraires de son supérieur, il va continuer à mener l’enquête et sera aidé une fois de plus par sa femme Charlotte.
J’ai beaucoup aimé ce roman. Anne Perry nous fait découvrir ce qui se passe après les enquêtes de Pitt : l’arrestation du coupable, son procès et sa condamnation. C’est donc toute une partie du système judiciaire de l’époque victorienne qui est évoqué là et j’ai apprécié de le découvrir.
Cette fois encore, j’ai beaucoup aimé les deux protagonistes : Charlotte, vive, intelligente qui se démène pour trouver des pistes à son époux. Elle fait donc la connaissance de l’entourage des Waybourne afin d’apprendre des informations qui auraient été tu aux policiers. Thomas désespéré à l’idée qu’un innocent soit condamné et dont l’enquête piétine. Il m’a fait de la peine à plusieurs reprise au cours de ma lecture. J’ai également aimé retrouver Emily et tante Vespasia. Dans cet opus, la politique refait un peu surface avec Charlotte, Emily et tante Vespasia qui décide de lutter contre la vente des jeunes enfants à des proxénètes.
En bref, Le cadavre de Bluegate Fields a été une très bonne lecture. Une fois encore l’enquête est menée d’une main de maître est le doute sur l’identité du coupable demeure jusque dans les dernières pages du roman. J’ai hâte de retrouver Charlotte et Thomas pour une prochaine enquête en septembre.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Le cadavre de Bluegate Fields
Titre VO : Bluegate Fields (1984)
Anne PERRY
Editions 10|18, collection Grands détectives
382 pages
Lu dans le cadre du challenge « God save the livre – édition 2013 », du challenge « victorien 2013 » et en lecture commune avec Bianca, Claire, Fanny et Sybille.